La charge de soins, en chiropraxie comme dans toutes les pratiques de santé, est fréquemment nécessaire. Que ce soit le kinésithérapeute, le dentiste en cas de carie, ou même le médecin généraliste qui vous prescrit des médicaments sur une durée, c’est la charge qui permet l’amélioration. Voyons ce qu’il en est du nombre de consultations nécessaires pour votre chiropracteur.
La douleur et son apparition
Une idée reçue sur la chiropraxie ou même sur l’ostéopathie, c’est qu’il suffit de faire craquer l’endroit qui fait mal pour « décoincer le nerf ».
Tout d’abord un nerf ne se coince pas et la douleur correspond à une mise en protection d’une zone, perçue par le cerveau comme étant l’endroit à sécuriser.
On sait désormais que la douleur est en réalité décorrélée du problème, même si nous avons l’habitude qu’elle apparaisse précisément à l’endroit de la dysfonction. Par exemple, lorsque l’on se cogne nous avons mal au point d’impact. Cependant, certaines douleurs semblent survenir sans raison, à la suite d’un effort préalablement supporté par exemple. Physiologiquement, rien ne semble différent, pourtant le cerveau indique la présence d’une douleur et envoie l’ordre aux muscles de la région de se crisper.
En réalité, dans de très nombreux cas, l’apparition de la douleur est due à l’accumulation dans le temps de problèmes. C’est l’exemple courant de la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Le rôle du chiropracteur va être de remonter à l’origine de cette accumulation pour supprimer la cause des douleurs.
Les phases de traitement en chiropraxie
C’est pourquoi votre chiropracteur souhaite souvent vous revoir de manière rapprochée et va vous proposer plusieurs visites. Dans ce cas, en effet, lors de la première visite il va commencer à tirer sur le fil des problèmes. Il vous proposera alors un plan de traitement en estimant le nombre de visites et donc la charge de soins.
Un autre cas fréquent est celui d’un traumatisme. Là encore il faut souvent une charge de consultations pour que votre cerveau comprenne qu’il ne doit plus envoyer de message de douleur.
Vient ensuite une phase de stabilisation et prévention au cours de laquelle votre chiropracteur va chercher à anticiper la survenue des problèmes. Vous pourrez donc choisir de consulter à votre rythme votre chiropracteur, voire d’attendre une nouvelle apparition de douleur.
La charge de soins en chiropraxie n’est pas une répétition
Pour les chiropracteurs qui pratiquent la technique NIP chaque visite va donner lieu à un soin différent.
En effet il s’agit d’éteindre une neuro signature spécifique à chaque consultation. Le chiropracteur NIP limite volontairement le nombre des « ajustements » car des neuro signatures différentes peuvent partager les mêmes zones du cerveau. Trop stimuler surchargerait alors ces zones rendant le travail inefficace.
De plus, dans le système NIP, on considère que stimuler toujours la même chose va créer dans le cerveau du patient une habitude (par le principe de plasticité cérébrale). Ceci serait contre-productif en rendant la stimulation de la zone inutile, ou pire, nécessaire au bien-être du patient.
Par exemple, il est démontré que faire craquer une articulation, même si cela est inoffensif, crée un bien être pendant environ 20mn (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25875374/). Ce bien être va solliciter les mécanismes de la récompense dans le cerveau, poussant la personne à recommencer. Si l’on refait craquer la même articulation, l’envie sera encore plus forte.
Conclusion sur la charge de soins en chiropraxie
Ainsi votre chiropracteur vous proposera probablement plusieurs visites rapprochées. Il pourra ainsi remonter le plus loin possible dans l’installation neurologique de la dysfonction qui a abouti à une douleur. Bien évidemment, il vous est possible d’arrêter le traitement à tout moment, ou de continuer en phase de stabilisation et prévention en espaçant les visites.